François Kollar (1904-1979) est un artiste photographe. Il vient d’être exposé au Jeu de Paume. Un beau livre en est sorti, regroupant quelque 130 de ses « petits » chefs d’oeuvres.
D’origine slovaque, employé des chemins de fer dans son pays natal, puis tourneur sur métaux dans les usines Renault de Boulogne-Billancourt, il devint photographe professionnel à l’âge de 24 ans, après avoir acquis une riche expérience de chef de studio chez Draeger, imprimeur à Montrouge. Sa connaissance intime du monde du travail, de la publicité à la mode, en passant par l’industrie, l’artisanat et l’agriculture, lui permit de reproduire les sueurs du travail et leur résultat avec une maîtrise d’orfèvre.
Son talent fut remarqué par de nombreux magazines et publicitaires. Ses photos illustrèrent l’univers du travail au xxe siècle et la place que l’homme et la femme y occupent dans un monde secoué par des conflits mondiaux et en pleine reconstruction. Ce qui le rend encore plus sympathique ? Il a refusé de collaborer au pouvoir nazi pendant l’occupation et ne reprit sa création artistique qu’en 1945.
François Kollar, un ouvrier du regard, Catalogue de l’exposition du Jeu de Paume, ouvrage collectif préfacé par Marta Gili, éditions de la Martinière, 2016, 35 €.
Yvon Huet
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis