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SOLIDARITÉ NATIONALE EN PÉRIL

Comme lors d’une affaire suspecte, un fumet s’échappe des caves du pouvoir macronien : pour payer la pandémie, les retraités et les salariés risquent fort de passer à la caisse sous le prétexte d’aider la jeunesse.

La perspective de l’élection présidentielle, la déroute lors des régionales du parti-croupion au pouvoir sujet à de fortes divisions internes, la colère du monde du travail abandonné aux vautours de la finance, freinent la volonté gouvernementale de « réformer » à grande vitesse, à la sauce ultra libérale.

Qu’on ne s’y trompe pas. Le dossier « retraite », soigneusement rangé ces derniers mois de confinement, dépasse des tiroirs. La stratégie a d’ores et déjà été ajustée : elle vise à opposer les jeunes à leurs aînés sur le thème « les vieux vivent mieux que vous, ils doivent régler la note ».

Comment résorber la facture de la pandémie ? Comment mener une politique résolument sociale, empêcher les licenciements, distribuer nos richesses nationales en faveur du développement économique, de l’éducation et de la santé, sortant les jeunes de la précarité et accompagnant les retraités en leur assurant des pensions dignes ?

En ponctionnant les fabuleux profits des grandes firmes pharmaceutiques et des nouvelles technologies enregistrés pendant la crise ? Vous rêvez.
En encadrant les dividendes déversés sans retenue ? Vous divaguez.

Il est plus facile pour les plus riches de verser leur obole en faveur de la reconstruction de Notre Dame que de verser au pot national, par l’impôt, pour les hôpitaux et les écoles, pour des services publics modernes et de proximité, pour l’arrêt de l’optimisation fiscale et l’évasion de sommes colossales vers les paradis fiscaux.

Intérêts communs

Les jeunes et ceux qui le sont moins ont des intérêts communs. En tentant de les opposer, c’est la solidarité nationale qui est attaquée, certains pitoyables propos allant dans ce sens confirmant que souvent la pisse des chiens de leurs auteurs sert la soupe au dogme ultra libéral.
La jeune génération a et va chèrement payer l’inédite situation que nous venons de traverser et qui, si nous n’y prenons garde, pourrait rebondir.

Message unitaire

Qu’ont connu les moins de 40 ans ? Ils n’ont jamais entendu parler que de crise économique, de hausse du chômage, de récession, de licenciements, de fermetures d’entreprises, de délocalisations, de déficit budgétaire, de désindustrialisation, de déséquilibre de la balance extérieure, de restrictions budgétaires, de précarité, de repli du pouvoir d’achat.

Quant à ceux nés dans les années 2000, ils n’ont plus comme horizon que la certitude de la hantise du chômage, du déclassement, d’une catastrophe sociale, écologique, sanitaire à plus ou moins brève échéance.

Que leur dire ? Quel message ? Quel espoir ? Flatter les égoïsmes, l’individualisme, ou rapprocher les générations dans un mouvement commun en faveur du mieux vivre et de la solidarité ? Pas simple à réaliser, face à la crème de la prétendue « élite » politique, économique et médiatique qui se reproduit désormais de génération en génération à la manière d’une classe dominante héréditaire. Pas facile, mais indispensable, obligatoire, au risque sinon de laisser les fossoyeurs des conquêtes sociales démocratiques et progressistes continuer leur sale besogne.
Il n’y a rien d’autre au bout du chemin… que le bout du chemin. Seul le parcours compte et la manière de l’emprunter.

Pour les jeunes et les retraités, ensemble, le parcours ne peut être que la lutte commune, l’action dans la diversité des âges. Quant à la manière de l’emprunter, elle passe inexorablement par le renforcement des forces organisées, pour les retraités au sein de la Cgt, avec inlassablement la construction de perspectives unitaires.

José Fort


« Les vieux, faudrait les tuer à la naissance » (Boris Vian)

Que faire dès que les choses se compliquent avec les ans et que notre Sécu a commencé à investir dans notre carcasse vieillissante ?

Faut-il espérer un retour sur investissement en continuant son parcours de vie ou arrêter abruptement les frais ? Faut-il éliminer tous les vieux qui commencent à coûter et appliquer la célèbre formule de Boris Vian : « Les vieux, il faudrait les tuer dès la naissance » ? Dit d’une façon moins abrupte, dans notre société ultra libérale, la prise en compte de la dimension économique du vieillissement doit-elle être jetée au panier ?

Durant la période de confinement, certains s’en sont donné à cœur joie. Avec une palme spéciale pour un chroniqueur à l’écharpe rouge, proche de Macron, qui n’a pas hésité à déclarer à propos des vieux : « Ils étaient jeunes au moment du rock and roll. Ils ont épanoui leur sexualité entre la fin de la syphilis et le début du sida. Bref, ce sont des enfants gâtés. »

Les déclarations de ce personnage et de ses amis de la sphère médiatique méritent d’être versées dans les égouts. Mieux vaut le savoir : ils sont le reflet d’un courant anti vieux et anti social. Bref, du pur jus libéral profitant du système.

Heureusement, la vraie vie donne autre chose à voir : les jeunes générations commencent à flairer le piège. Ensemble, jeunes et anciens doivent viser leur ennemi commun.


 

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