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Austérité. Quand on dit non, c’est non

Le président n’avait rien à nous dire que nous ne savions déjà. Nous avons des choses à lui dire qu’il devra bien entendre. Nous l’avons fait le 17 septembre nous allons recommencer le 17 novembre à l’appel de 7 organisations de retraités. Le bras de fer contre les faiseurs de misère est relancé.

Après une période de luttes tenaces contre la réforme des retraites, le confinement, si mal géré par le gouvernement, a frappé tout le monde, et fort. Du mensonge à la négation de la réalité, on aura tout vu et entendu, ordres et contre-ordres, amateurisme, manœuvres de division, provocations contre les retraités relayées sur les médias, en boucle avec les arguments les plus scandaleux. « Pour sauver quelques personnes âgées, on va mettre au chômage des milliers de gens », affirmait sur BFM Christophe Barbier, chargé de la parole élyséenne.

Sortir de la mélasse

La pandémie aura mis en évidence les effets désastreux d’une politique de liquidation de l’hôpital public qui a entraîné un confinement dur, sans pour autant éviter le lourd prix payé par les familles et le personnel soignant. « Les retraités et les personnes âgées représentent 80% des décès, dont la moitié en Ehpad », dénonce la CGT-Retraités. Dans la foulée de ce lourd bilan, le rapporteur du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale pour 2021 préconise « d’imaginer que certaines prestations, comme les pensions, pourraient être sous-revalorisées ». Dans une interview sur la chaîne LCP, le président du Sénat insiste de son côté sur « la nécessité de relancer sans attendre la réforme des retraites ».

Imaginer un plan de rupture

Alors que la réduction du niveau de vie est de 20%, tandis que les produits de consommation courante ont augmenté de 6% en moyenne, la Cgt propose un « redressement de l’économie en sortant de l’austérité pour développer un plan de relance du pouvoir d’achat des salariés et des retraités ». C’est ainsi que Philippe Martinez, pour la confédération CGT, évoque un « plan de rupture » remettant en cause le « plan de relance du gouvernement ». qui, Celui-ci ne sert qu’à protéger les grandes fortunes et les actionnaires des grands groupes financiers qui se gavent tout en préparant un nouveau remboursement de « la dette » par le monde du travail.

Revaloriser les pensions

Les retraités représentent 52% de la consommation en France. C’est énorme, et c’est une chance pour toutes et tous. La revalorisation des pensions est une opportunité pour sortir notre économie du rouge, sur la base d’une répartition qui doit se nourrir d’une politique de plein emploi fondée sur des contrats et des salaires décents. C’est cela la solidarité entre générations et non le moins-disant qui plonge des millions de gens dans la précarité.

Poursuivre la mobilisation le 17 novembre

Le mouvement social est loin d’avoir épuisé ses atouts pour stopper l’artillerie des mauvaises nouvelles et, par là même, redonner au rêve d’une société de justice ses lettres de noblesse. Le 17 nous a permis de nous retrouver. Il faut maintenant élargir le chemin d’un rassemblement en mobilisant toutes les forces pour la journée d’action le 17 novembre. Qu’on se le dise, l’ennemi n’est invisible que pour ceux qui ne veulent pas le combattre.

Yvon Huet


« Baissons les retraites de 30% », suggère Patrick Arthus !

Dans un « point de conjoncture », daté du 8 septembre et rédigé au conditionnel, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) indique que « l’économie française aborde la rentrée comme un moteur qui serait à la fois bridé et dopé ». Il serait dopé par le « Plan de relance » du gouvernement et bridé du fait que, dans l’industrie, les carnets de commandes « ne se regarnissent que lentement ». Du coup, l’Insee prévoit un recul du Produit intérieur brut (PIB) de 9% en 2020, suite à la perte de 715 000 emplois au premier semestre. Mais la situation pourrait empirer cet automne. Le 9 septembre, le milliardaire Mulliez annonçait la suppression de 1 475 postes dans les magasins Auchan. D’autres annonces de ce type vont se multiplier.

Dans le but d’occulter cette réalité via un entretien accordé au quotidien Les Echos du 4 septembre, Patrick Arthus, membre du comité exécutif de la banque d’affaires Natixis déclarait : « Imaginez ce que l’on pourrait faire grâce aux ressources dégagées par une baisse de 25% de la masse salariale de nos fonctionnaires. Pour ne rien dire de notre système de retraite, qui absorbe 14% de notre PIB là où les autres pays européens sont à 10% de PIB. Pensez à ce qu’on pourrait faire avec 4% de points de PIB économisés !», suggérait-il dans le journal du milliardaire Bernard Arnault.

Ces 4% de points de PIB économisés signifieraient une baisse de 30% des pensions de retraites et une remise en cause des droits acquis par une vie de travail et de cotisations. Voilà qui valide, si besoin, l’éditorial de Marc Bastide dans ce numéro de Vie nouvelle !

Gérard Le Puill


 

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