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Les agriculteurs. Essentiels et mal récompensés

A la suite du recul de la consommation en volume, les prix des animaux de boucherie et du lait sont souvent en baisse au départ de la ferme. Ceux qui nous nourrissent en pâtissent.

Malgré les stocks de pâtes, de viandes congelées et de conserves, la France n’a pas connu de pénurie alimentaire. Dans des filières comme le blé, les fruits et légumes, les produits laitiers, les viandes et les vins, nos paysans disposent d’un savoir faire qui permet de répondre à la demande. Quand une production recule en volume, cela est généralement imputable à des prix trop bas, comme pour les fruits et légumes importés ou la volaille de premier prix produite en Pologne ou du Brésil.

La grande distribution a choisi de mettre en exergue l’origine France dans ses magasins de mars à mai, afin d’améliorer son image auprès des consommateurs. Les enseignes ont multiplié des promotions et les ont faites connaître par la distribution de dépliants. Mais, au moment de la sortie progressive du confinement en juin, il apparaissait que les achats de nourriture des ménages n’avaient pas compensé, en volume et en valeur, ce qui a été perdu dans la restauration hors domicile.

Comme les prix agricoles continuent d’être fixés selon la loi de l’offre et de la demande, l’offre est devenue durablement supérieure à la demande. Du coup, les prix au départ de la ferme risquent d’être orientés durablement à la baisse. Et en même temps, les associations caritatives manquent de denrées alimentaires pour répondre à une demande en hausse.

Combattre la spéculation

La chute des prix du lait provient du fait que les laiteries le font baisser de manière arbitraire en faisant valoir qu’elles ont transformé une partie croissante de la collecte en beurre et en poudre maigre, suite à la perte des débouchés en fromages et yaourts. L’effritement des cours perdure pour la viande bovine. Le prix du kilo d e carcasse de porc était tombé à 1,34 € le 14 mai, contre 1,80 € de septembre à décembre 2019, quand la demande chinoise tirait les prix mondiaux vers le haut.
La mondialisation des marchés agricoles étant toujours spéculative, ceux-ci sont orientés à la baisse dès que l’offre dépasse la demande solvable de quelques points. En revanche, si la sécheresse devait perdurer jusqu’à compromettre les rendements céréaliers, ils repartiraient à la hausse pour le blé.

Pour mettre les spéculateurs hors d’état de nuire, il faudrait constituer des stocks de sécurité en blé et emblaver chaque année des superficies en conséquence. La Chine et l’Inde pratiquent ainsi pour le riz. Voilà sans doute une des leçons à tirer de la pandémie du coronavirus. Plus que jamais, nous avons besoin de souveraineté alimentaire dans un pays de grande diversité agricole comme la France.


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