La campagne contre la CGT se poursuit avec le relais de la droite. Ce qui confirme leur crainte de voir le projet de loi remis en cause. Malgré cette campagne une large majorité de l’opinion continue d’exprimer son opposition au projet. A Toulouse, la CGT, la FSU et Solidaires, en organisations responsables, ont reporté leur initiative dès lors que le Préfet affirmait ne pas pouvoir assurer la sécurité de la manifestation. Mais les syndicats confirment le maintien des deux journées d’action des 23 et 28 juin.
Les militants retraités et les plus anciens ont le sentiment de voir revenir un temps qui leur paraissait révolu. Celui de la répression sauvage, des menaces d’interdiction des manifestations, de la condamnation de militants, des accusations violentes contre la CGT. La guerre d’Algérie, la guerre du Vietnam, mai 68, la liquidation de la sidérurgie Française…
C’est Raffarin que l’on a envoyé sur les plateaux de télévision pour accuser la CGT d’être responsable du climat de violences qui accompagnent les manifestations et qui demande que l’on supprime les subventions accordées à la CGT !
Quant au Premier ministre qui n’ose interdire les manifestations, demande à la CGT d’y renoncer. Façon comme une autre de faire porter la responsabilité de ce qui s’est passé et de ce qui peut se passer sur la CGT.
Alors que les témoignages se multiplient sur l’attitude pour le moins ambigüe du commandement de la police, y compris dans ses propres rangs. Un syndicat de police n’hésite pas à voir dans cette attitude du gouvernement et du haut commandement de la police la volonté de disqualifier l’opposition au projet gouvernemental. La CGT police accuse le gouvernement de ne rien faire pour empêcher que les violences se produisent.
Ce n’est pas nouveau mais la ficelle n’a jamais été aussi grosse et la violence des propos du Premier ministre et de son ministre de l’Intérieur, l’exploitation honteuse des incidents de l’hôpital Necker, révèlent la fébrilité du gouvernement et l’isolement du soutien au projet de loi.
Manuel Valls veut que les choses au contraire s’accélèrent et que le projet soit vite voté, alors qu’il n’est pas du tout assuré d’une majorité pour cela.
La solution que ne cesse de répéter Philippe Martinez est relativement simple : suspendre le processus parlementaire, reprendre des discussions sérieuses avec l’ensemble des syndicats pour construire un projet digne, qui protège le travail et les travailleurs.
61 % de l’opinion soutient les mobilisations contre le projet de loi, dont près de 80 % des jeunes, la grande majorité des syndicats sont opposés au projet de loi, une majorité n‘étant pas acquise à l’Assemblée, le gouvernement a dû faire usage du 49.3, ce qui est proprement scandaleux pour un projet qui est censé légiférer sur le droit du travail.
La CGT et les six autres syndicats défendent une opinion majoritaire chez les salariés et dans le pays. La mobilisation sous toutes ses formes, de la votation citoyenne à la pétition, de la grève aux délégations aux préfectures et aux manifestations, consolidons le mouvement.
Pascal Santoni
VOIR le communiqué commun CGT et Comité régional Midi-Pyrénées ausujet du report de l'initiative à Toulouse
VOIR les propositions de la CGT remises à la Ministre du Travail
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Nous lui avons demandé de revenir sur les épisodes marquants de cette vie incroyable.